Au musée des Beaux-arts de Besançon, des photographies d’une jeune fille regardant ses pieds (donc doublement anonymes) ont été insérées dans la collection (Dans la cour des grands, J’ai exposé avec Breton, 2002). Au centre d’art Le 19, des photographies ont été apposées sur le mur d’exposition, et cette fois l’ordinateur a été utilisé pour retoucher les cartons officiels de l’exposition afin que le mien puisse être inséré au bon endroit, avant que les invitations ne soient envoyées au directeur du 19 (petit détail, le 19, Montbéliard, 2001)… Ce genre de micro-événements s’inscrit dans une esthétique du hacking : appropriation sauvage et détournement d’œuvres, parasitage, mais ils traduisent aussi un souci d’habiter, d’animer (au sens étymologique) les territoires de l’art, de réactiver des propositions « utopiques » et enfin d’affirmer la pratique plastique comme un engagement et des convictions poursuivies par tous les moyens. (P.W.)
At the Musée des Beaux-arts in Besançon, photographs of a young girl looking at her feet (thus doubly anonymous) were inserted into the collection (Dans la cour des grands, J’ai exposé avec Breton, 2002). At the Le 19 art centre, photographs were affixed to the exhibition wall, and this time the computer was used to retouch the official exhibition cards so that mine could be inserted in the right place, before invitations were sent to the director of Le 19 (petit détail, le 19, Montbéliard, 2001)… These kinds of micro-events are part of an aesthetic of hacking: wild appropriation and hijacking of works, parasiting, but they also reflect a concern to inhabit, to animate (in the etymological sense) the territories of art, to reactivate ‘utopian’ proposals and finally to affirm plastic practice as a commitment and convictions pursued by all means. (P.W.)